Inde (-3000 au IXe siècle.)

L’astronomie indienne est complexe. Selon les sources, elle est considérée comme une des plus avancée de son temps ou alors comme fondée sur des éléments mythologiques sans réelle tentative de compréhension des phénomènes. Ci-contre, l’extrait d’un texte de Ferdinand Hoeffer, professeur à Polytechnique, publié en 1873.

Si les premières traces écrites de la civilisation de l’Indus datent du troisième millénaire av J.-C. les références astronomiques n’apparaissent dans les Védas que vers -1500. Il est probable que l’astronomie indienne initiale se soit réformée sous l’influence des Grecs, consécutivement aux conquêtes d’Alexandre le Grand vers -320, car peu après cette époque qui marque le début du Moyen-Âge indien, elle réapparait davantage dissociée qu’auparavant de la mythologie. Les premiers calendriers astronomiques sont issus du Rig-Véda et se basent du début d’une Lune nouvelle au début de l’autre ou d’une pleine Lune à la suivante. L’année compte 360 Jours et nécessite de se recaler par rapport la durée véritable de l’année solaire en ajoutant périodiquement un mois supplémentaire. 

Le Surya Siddhanta, postérieur de 600 ans à l’Almageste de Ptolémée fut écrit vers 800 après J.-C. C’est la référence en astronomie et mathématique indienne. Dans Études sur l'astronomie indienne et sur l'astronomie chinoise, J.B Biot montre les inexactitudes et les imprécisions qu’il renferme. Par exemple, la durée de l'année, nirayana, y est de 365,258756 jours, plus longue de 3'27’’ par rapport à la valeur actuelle. Il contient toutefois un grand nombre de relevés astronomiques et calculs trigonométriques intéressants. Partiellement appris par cœur, certains passages furent par la suite surtout utilisés à des fins astrologiques par les brahmes (prêtre hindouistes). Vers 1950, on comptabilisait plus de trente calendriers indiens attestant que la mythologie fait partie intégrante de la culture. Ainsi retrouvons-nous un cycle comme le mahayuga ou chaturyuga qui dure 4.320.000 ans, divisé en quatre périodes comptabilisées en années humaines, en années divines (360 années humaines) ainsi qu’en mois ayant des durées variables. Ce que l’on peut dire aujourd’hui, c’est que l’astronomie indienne a été probablement survalorisée suite aux traductions effectuées par les Arabes qui prirent parfois le parti d’en compléter certains passages, sans qu’ultérieurement il fut possible de faire la distinction entre les éléments originaux et les passages rajoutés.