Georg de Purbach (1423-1461)
George de Purbach (1423-1461) est né dans le village de Purbach, prés de la frontière entre l’Autriche et la Bavière. Il enseigne la théologie et la philosophie à Vienne, où il succède à son maitre Jean de Gmünden. Passionné d’astronomie, il effectue un séjour en Italie afin de se perfectionner à cette science. Il y est remarqué par Nicolas de Cues qui l’invite à sa table. Les Italiens voyant en lui un savant prometteur, veulent le garder auprès d’eux, mais il déclinera des postes de professeur à Bologne et à Padoue. L’empereur Fréderic III aurait fait preuve de tant d’égards, qu’il réussit à le persuader de rentrer à Vienne. Il reçut une autre proposition pour un poste d'astronome à la cour du roi Ladislas de Hongrie où il semblerait qu’il ait officié quelque temps. Revenu dans sa ville de Nuremberg, il s’attache à l’observation assidue des astres, apporte des modifications aux instruments de ses prédécesseurs pour les rendre plus précis et à en imagine de nouveaux. De la Lande dans son Astronomie cite trois des instruments de Purbach: «… règles astronomiques de cuivre pour prendre la hauteur des astres. Un rectangle ou rayon astronomique pour mesurer les distances. Un astrolabe armillaire formé par des cercles semblables à ceux d’Hipparque et de Ptolémée ».
Purbach produit des tables astronomiques, il modernise l’usage de la trigonométrie et de la gnomonique. Le cardinal Bessarion, légat du pape à Vienne, lui commande un abrégé de l’Almageste qu’il aurait parfaitement connu d’après les commentateurs de l’époque. Affairé à la rédaction de cette œuvre, et arrivant au sixième livre, il se serait alors mis en tête d’en consulter une traduction plus fidèle. Son commanditaire lui aurait alors proposé de retourner en Italie pour rencontrer des savants grecs qui, depuis la prise de Constantinople par les turcs en 1453, s’y sont réfugiés. Il s’apprêtait à suivre le conseil du cardinal, lorsqu‘il est emporté par une maladie à l’âge de trente neuf ans. Il laisse des ouvrages dont Theorice novae planetarum , théorie des planètes qui fut un temps le livre de référence des universités européennes, Observationes hassiacae et Tabulae eclipsium, tables des éclipses calculées pour le méridien de Vienne. Purbach se sera attaché particulièrement à réalisation d’observations précises, afin de vérifier les hypothèses des anciens, estimant que c’est le seul moyen de faire progresser la science. Il pousse cette précision en rejetant le calcul sexagésimal des divisions du rayon (de 60’ en 60’) utilisé par les anciens, au profit d’une division de ce rayon de 10’ en 10’. Régiomontanus, son disciple, remplacera également le calcul des cordes d’arcs doubles exprimés en parties sexagésimales du rayon, par une division de ce rayon avec un pas de minute en minute.