Johann Bayer (1575-1625)

L’œuvre de Johann Bayer (1572-1625) se résume essentiellement à la publication en 1603 d’un atlas céleste: "Uranometria". Cet homme de loi allemand, passionné d’astronomie s’est appuyé sur les travaux de Tycho Brahé, considérés alors comme les plus précis, pour redessiner les quarante huit constellations, héritées des cartes et relevés parfois approximatifs de Ptolémée et d’Abd Al Rahman al Sufi. Il les complète par une cartographie de l’hémisphère austral, pour lequel il recueille les notes de navigateurs hollandais et par une planisphère céleste. La particularité de son ouvrage réside dans la désignation des étoiles. Bayer eu en effet l’idée d’utiliser l’alphabet grec pour les désigner au sein d’une même constellation en commençant par la plus lumineuse qu’il nomma alpha, puis béta et ainsi de suite par luminosité décroissante. Dans le cas où la constellation comportait plus de vingt quatre étoiles (nombre de lettres de l’alphabet grec), il la complétait par les lettres de l’alphabet romain.

Bayer établit les cartes les plus complètes existant à son époque, alors que les lunettes astronomiques n’existaient pas encore. Avant qu’il ne publie son atlas, il arrivait que des cartographes peu scrupuleux, animés par un souci esthétique plus que scientifique, n’hésitent pas à modifier la position des étoiles pour que leurs dispositions concordent avec les figures qu’elles étaient sensées représenter. On ne sait quasiment rien de la vie de Bayer. La désignation des étoiles portant son nom est en revanche toujours utilisée de nos jours, ainsi que les douze constellations qu’il ajouta à celles de Ptolémée. (le Caméléon, la Colombe, la Dorade, la Grue, l'Hydre mâle, l'Indien, l'Oiseau de paradis, le Paon, le Phénix, le Poisson volant, le Toucan, le Triangle austral).

Constellations visibles depuis l’hémisphère sud, tirées d’Uranométria . Elles ne sont qu’au nombre de douze, probablement cartographiées d’après les relevés des navigateurs hollandais Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman.