Le télescope T60

En 1985, l'association T60 a été créée pour permettre à des groupes d'amateurs d'astronomie d'utiliser un télescope de 60 cm dans le contexte d'une véritable mission scientifique. En 1963, lors de l'installation du Télescope de 1 mètre, le télescope de 60 cm est déplacé dans la coupole très étroite située sur la terrasse sud où il est encore aujourd'hui.

Historique:

Depuis, la mise en place de 1963, l'instrument a subit d'importantes modifications, en particulier la monture et le tube sont entièrement reconstruits, Le télescope subit aussi un certain "pillage" puisque le miroir secondaire Cassegrain disparaît ainsi que le dispositif qui permettait de le translater afin de réaliser la mise au point. Après adjonction d'un miroir plan, le télescope qui était jusqu'alors du type Cassegrain, devient du type Newton. Son rapport focal passe alors à 3,5 ce qui en fait un instrument très lumineux, servant à l'étude des nébuleuses extragalactiques.

L'optique du T60 a été taillée par Emile Schaër vers 1910. Celui-ci enregistre à son actif la construction d'un nombre considérable d'instruments, dont deux télescopes de 1 mètre et 5 miroirs de 60 cm. Sa spécialité était les télescopes Cassegrain avec miroir primaire très ouvert (jusqu'à f/2). Le 60 cm fut d'abord installé de 1913 à 1918 à Conches, près de Genève, chez U. Honegger Cuchet.

Le télescope est ensuite acheté en 1922 par M. Federico Gentili di Giuseppe, gentilhomme et riche astronome amateur, qui l'installe à Buc (Seine et Oise). Survint la seconde guerre mondiale, et sa famille d'origine israélite doit quitter la capitale. Son fils, Marcel Gentili di Giuseppe (image ci-contre) se réfugie à partir de 1942 à l'observatoire du Pic-du-Midi. Un an après la fin de la guerre (1946), il fait don de son télescope et de sa coupole à l'Observatoire en remerciement de ses années d'exil passée au Pic du Midi.

Pour éviter les flexions, le miroir primaire étant très mince, Gentili di Giuseppe dut construire un barillet comportant 12 leviers astatiques. Les performances semblent alors remarquables . Voici que qu'il nous dit : "Le compagnon de Sirius est visible ainsi que toutes les composantes sextuples d'Orion, des taches polaires sont visibles sur les satellites de Jupiter !"

En savoir plus: http://www.astrosurf.com/t60/