Visuel ou photographie
Ces deux images de la nébuleuse planétaire M27 illustrent la différence entre l’observation visuelle et la prise de vue avec un appareil photo numérique ou une caméra CCD. L’image de gauche, que j’ai traitée pour restituer ce que l’œil perçoit à l’oculaire avec un télescope de 200 mm, est peu contrastée et apparait en noir et blanc.
Deux raisons essentielles expliquent ce phénomène:
L’œil humain ne perçoit pas les couleurs sur des objets peu lumineux; il ne discerne que des nuances de gris, à quelques exceptions près, comme les planètes et les étoiles les plus brillantes. En revanche, les capteurs des appareils photo ou des caméras CCD utilisent de longs temps de pose et grâce à leur capacité d’accumulation des photons émis par les objets célestes, ils sont capables de restituer les couleurs réelles des objets comme le montre l’image de droite.
Les détails que l'on peut percevoir dépendent également du diamètre du télescope, autrement dit, de sa capacité à capter une quantité suffisante de lumière. Il semblerait que les observateurs les plus avertis soient cependant capables de discerner des couleurs avec des télescopes dont le diamètre se situe au-delà de 500 à 600 mm.
La plupart des images d’objets célestes que l'on trouve dans les ouvrages d’astronomie ne restituent pas ce que l’on peut observer dans un télescope à l’œil nu. Ce fait peut s’avérer décevant pour le débutant qui souvent espère retrouver dans l’oculaire de son télescope les images reproduites dans des magazines d’astronomie ou des ouvrages spécialisés.