Les montures

La monture est l’élément qui supporte l’instrument d'observation (lunette ou télescope). Les astres, nous paraissent se lever à l‘Est et se coucher à l‘Ouest, dans un mouvement apparent de rotation de la voûte céleste. Pour faire une observation ou une prise de vue, il faut que la direction pointée par l'instrument reste fixe par rapport aux étoiles, sinon, en raison de la rotation terrestre, on verra ces dernières traverser notre champ de vision.

Il convient donc de compenser la rotation de la Terre par une rotation opposée de l'instrument, afin que les objets célestes apparaissent fixes. La Terre tourne d'un tour par 24 h autour de l'axe Nord-Sud appelé axe horaire (ou Polaire), il faut donc que l'instrument tourne autour de cet axe dans le sens contraire  et à la même vitesse. La monture équatoriale remplit ce rôle. Pour compenser la rotation terrestre on aligne l'axe horaire (ou axe d'ascension droite) en direction du pôle, afin que le suivi du mouvement des objets célestes puisse se faire avec seulement un axe. (La rotation sur l'axe d'ascension droite entraine en effet l'instrument autour de l'axe polaire, ce qui compense exactement le mouvement apparent des étoiles autour de ce même axe.

Un second axe, nommé  "axe de déclinaison" permettant quant à lui de modifier la direction visée.
Pour compenser automatiquement cette rotation terrestre, certaines montures sont motorisées.

Elle sont parfois dotées d’un système appelé « GOTO » intégrant dans une « raquette » (ci-contre) les paramètres du lieu d’observation, comme l’heure, la date, les coordonnées, ainsi que ceux de la monture comme la vitesse d’entrainement des moteurs.

Véritable ordinateur miniature, la raquette possède dans sa mémoire, les coordonnées de plusieurs milliers d’objets. Elle commande tous les mouvements de la monture pour pointer l’instrument vers ces objets et dispose de nombreuses autres fonctionnalités.

Ma monture initiale, MEADE LXD75 a fait son temps... elle ne permettait pas d'imager dans des conditions correctes. Trop instable au niveau mécanique, l'autoguidage prenait des allures de casse-tête. J'ai donc délaissé l'astrophotographie au profit de l'observation simple, pour laquelle le GOTO de cette monture offrait un certain confort. Cependant, au fil du temps, j'ai pu noter que la facilité de navigation qu'offrait le GOTO me faisait quelque peu oublier la configuration du ciel que j'avais acquis lors de mes premières observations, au point même que sans ce dernier il  m'arrive fréquemment d'être un peu "désorienté"... 

Cependant, l'amélioration des capteurs de caméras et/ou d'appareils photo, ainsi que la simplification et l'ergonomie des logiciels de traitements d'images actuels m'ont incité à reprendre l'imagerie du ciel profond ou planétaire. Pour celà j'ai acquis 'une monture équatoriale EQ6R-Pro (ci-dessus) dont les caractéristiques répondent aux exigences d'un suivi correct assorti de longs temps de pose.

 

Un autre type de monture, la monture azimutale possède deux axes perpendiculaires, l'un horizontal et l'autre vertical, permettant d'orienter l'instrument en hauteur et en azimut. La position des objets observés variant, il est nécessaire de réajuster en permanence ses réglages. La monture azimutale ne suit donc que le point situé au centre de l'objectif ce qui a pour conséquence de faire décrire aux astres éloignés du centre des trajectoires circulaires autour du pole. C'est pour cette raison que les montures azimutales ne peuvent être utilisées en photographie longue pose.