Les Supernovae

En Octobre 1604, une nouvelle étoile apparait dans le ciel. Surpris par la soudaineté de ce phénomène l’astronome et mathématicien Johannes Kepler l’étudie et note sa position. C’est ainsi que récemment, des astronomes de Baltimore ont pu en retrouver les restes et les ont analysés dans différentes parties de leur spectre (image ci-dessous).

La recomposition des images qu’ils ont obtenues permet d’évaluer la taille de cette supernova à quatorze années lumière et d’estimer sa vitesse actuelle d’expansion à 2.000 km/h. Cette étoile, en explosant, a produit une onde de choc qui a balayé les poussières et les gaz interstellaires. La gigantesque quantité d'énergie libérée lors de son explosion est équivalente à celle de 200 millions de fois notre soleil, autant qu'une galaxie toute entière.

Si la vitesse d’expansion mesurée parait élevée, elle est négligeable par rapport aux valeurs que l’on rencontre en astronomie. Il faut savoir que lorsque l’astronome Kepler a vue apparaitre cette supernova dans le ciel, l’onde de choc se propageait alors à une vitesse avoisinant 10.000 km/s. Les supernovas, véritables tsunamis célestes, sont rares, on en a répertorié que six dans notre Voie Lactée depuis un millier d’années. Et pourtant, bien que rares à l’échelle humaine, elles jouent un rôle primordial dans l’histoire de notre univers. Leur explosion libère les éléments chimiques que l’étoile d’origine a synthétisés pendant sa vie et elle les diffuse dans le milieu interstellaire. L’onde de choc qu’elle émet permet de favoriser la formation de nouvelles étoiles en accroissant la concentration de poussières dans certaines régions. La matière expulsée dans l’espace forme des nébuleuses.

Si le processus amorçant sa naissance est extrêmement court (il ne dure que quelques millisecondes), en revanche la durée de vie de la supernova peut atteindre plusieurs mois durant lesquels sa luminosité est souvent supérieure à celle de la Lune. Les astronomes qui ont eu la chance d’en observer ont noté qu’elles étaient visibles même en plein jour. Deux mécanismes sont à l’origine des supernovas, l’explosion thermonucléaire d’une naine blanche ou l’implosion d’une étoile massive, appelée effondrement de cœur.