Introduction
Origine des constellations:
Dans le ciel visible, une constellation n’est qu’une forme imaginaire, représentée par un groupement d’étoiles brillantes. Ce sont les Grecs anciens, inspirés de leur mythologie qui ont imaginé les premières constellations. Le dernier grand astronome de la Grèce antique, Ptolémée décrivait quarante constellations dans son ouvrage l’Almageste. De nouvelles furent cependant ajoutées par la suite, principalement en 1603, par l’astronome Johann Bayer, en 1690 par Johann Hevelius ou en 1752, par l’abbé De La Caille. Bayer a également introduit un classement utilisant les lettres de l'alphabet grec pour identifier les étoiles d'une constellation. Il désigna la plus brillante par alpha, la seconde par bêta, la troisième par gamma et ainsi de suite. Les premiers navigateurs utilisaient les constellations pour se repérer bien avant de connaître la boussole. Les agriculteurs les utilisaient pour suivre les saisons ou prévoir des évènements importants. Les Égyptiens, par exemple, pouvaient se préparer à la période de crue du Nil, lorsqu'ils voyaient poindre l'étoile Sirius (constellation du Grand Chien) juste avant le lever du Soleil.
Concernant l’hémisphère sud, une partie de son ciel resta longtemps inconnue jusqu’à ce que les grands navigateurs s’y aventurent. C’est à partir de cette époque que furent introduites les nouvelles constellations. Ainsi des noms plus modernes, souvent issus des noms d’instruments de navigation ou utilisés par les cartographes, apparurent: la machine pneumatique, le microscope, la boussole, le compas, l’horloge, le télescope, le sextant, le réticule...
Sur ce site, je ne n'évoque qu'une quarantaine de constellations visibles depuis notre hémisphère. Il n’intègre donc pas les constellations du ciel austral. Au total, il existe 88 constellations officiellement reconnues par l'UAI (Union Astronomique Internationale).
Constellations zodiacales et charlatanisme:
On constate sur le dessin ci-contre que le cercle de l’écliptique traverse douze constellations, nommées zodiacales. Ces dernières servent de support aux astrologues qui reconstituent leurs conjonctions avec certaines planètes et prétendent en déduire la personnalité des individus, leurs potentiel physiologique, les périodes qui leur sont favorables pour investir, faire des projets trouver le grand amour, etc.
C’est sous couvert d’un travail pseudo-scientifique, effectué sur des bases essentiellement subjectives, que ces astrologues établissent leurs prédictions. Malgré une totale absence de fondements vérifiables, ces derniers tentent de donner une respectabilité à leur discipline. Certains d’entre eux se prétendent donc "scientifiques" et vont même jusqu'à réaliser des expériences, sans pour autant y apporter la rigueur indispensable ou suivre des protocoles rigoureux. Ils publient parfois leurs résultats pour se donner une visibilité sociale à travers laquelle ils tentent de légitimer leur charlatanisme. Tous ces "extralucides" "gourous" et autres "maîtres" adeptes de pratiques fondées sur l'astrologie, les énergies telluriques ou les ondes venues de l'infini ne sont que des imposteurs.
L’astrologie répond donc tout au plus à un besoin social, qui devient parfois une attente des masses désespérées et maintenues dans un obscurantisme qui malheureusement perdure. Peut-être devons nous lui reconnaître un rôle palliatif pour certaines formes de détresse humaine. Mais il n'en demeure pas moins vrai que les astrologues et autres charlatans exercent leurs pratiques en s’appuyant sur la faiblesse et la crédulité de leurs clients ou "patients" profitant d'une ignorance qu'ils s'évertuent à cultiver comme une valeur salvatrice !