Les comètes

Une comète est une boule de glace et de poussière. La plupart des comètes voyagent autour du Soleil sur une orbite elliptique très allongée qui les emmène dans l'espace glacé aux confins du système solaire. A cause de leur faible diamètre, elles sont invisibles pendant des dizaines, des centaines ou même des milliers d'années. Les dimensions de la partie centrale, nommée noyau, peuvent aller de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres de diamètre. La faible densité moyenne d’une comète rappelle davantage la densité de la neige poudreuse que celle de la glace. Son noyau laisse échapper des panaches brillants de poussières et de gaz qui forment sa chevelure et sa queue.

Ci-dessus, la comète Mac Naught, (08/12/2006) qui fut visible à l'oeil nu et que j'ai photographier à proximité de l'horizon et au coucher du Soleil avec un objectif de 50mm (image.1) et, au centre (image.2) la même comète imagée avec une webcam et un petit télescope Mak 90. A droite (image 3), la comète «Linear» photographiée en longue pose et un télescope sur monture autoguidée qui la suivait, ce qui explique les trainées blanches qui ne sont autres que des étoiles.

Ci contre, la comète "Neowise" - C2020/F3

Photographiée dans le ciel de Toulouse le 20 juillet 2020. Elle était au plus proche du Soleil le 03/07/2020 à une distance de 43 millions de km (0.29UA) et au plus proche de la Terre le 23/07/2020 à 103 millions de km ( 0.69UA).

La taille estimée de son noyau est d'environ 5 km de diamètre. C'est une comète dite "rétrograde", c'est à dire qu'elle évolue sur son orbite dans le sens inverse de celui des planètes autour de l'astre central (Soleil). 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la queue d'une comète ne se situe pas à l’arrière de la comète et n’est pas orientée dans la direction de fuite de sa trajectoire. Elle est en réalité toujours orientée dans la direction opposée à celle du Soleil, en raison du phénomène de pression de radiation qui « souffle » la matière de la tête de la comète, vers l'extérieur. En effet, la lumière solaire exerce une pression sur les queues des comètes, particulièrement celles dont la queue est formée de poussière. Il n’y a donc aucun rapport entre l'orientation de la queue d'une comète et sa trajectoire (schéma ci-dessus). 

L'édition 1996 du catalogue des orbites cométaires recense huit cent quatre vingt trois comètes. Cent quatre vingt cinq ont des orbites elliptiques dont la période orbitale (temps qu'elles mettent pour faire un tour autour du Soleil) est courte (inférieure à 200 ans). Elles sont donc appelées comètes à courte période. Trois cent quarante sept ont en revanche des orbites paraboliques (orbite allongée). La précision des observations n'est pas suffisante pour leur attribuer une excentricité différente de 1, caractéristique de ce type d’orbite. Enfin, cent trente huit sont hyperboliques (leur excentricité est faiblement supérieures à 1) ce qui indique qu’elles vont quitter le système solaire. On a déterminé les périodes d’environ deux cents comètes. Elles varient de 3,3 années pour la comète d’Encke à 2.000 ans pour la comète de Donati.

Eléments de trajectoire :

les éléments orbitaux d'une comète se présentent généralement sous la forme ci-dessous:

Le préfixe de la dénomination d’une comète indique la nature de son orbite. Puis, l’année de découverte, suivie d’une lettre majuscule correspondant au demi mois de découverte, puis un nombre indiquant l’ordre de la découverte dans ce mois et ensuite la désignation de l’objet.

Nature de l’orbite :
C : Comètes de période supérieure à 200 ans.
P : Comètes à courte période (- de 200 ans).
X : Comètes pour lesquelles la nature de l’orbite n’a pas été déterminée.
D : Comètes « disparues ».

Date :
La date de passage au périhélie indique la date à laquelle la trajectoire de la comète sera au plus près du Soleil.

Distance au Soleil :
La distance du Soleil au périhélie (q) s’exprimé en UA (unité astronomique).

Excentricité :
L’excentricité orbitale définit l’écart de forme entre une orbite donnée et un cercle parfait. Elle s’exprime sous la forme :  e = c/a (dans laquelle "a" est le demi grand axe et "c" la distance entre le centre de l’ellipse et son foyer (le Soleil) à un moment donné (ici le périhélie).

Différents cas :
e < 1 , la trajectoire est fermée l’orbite est donc périodique.
e = 0, L’orbite est circulaire.
0 < e <1, l’orbite est elliptique.

e ⩾ 1, la trajectoire est ouverte l’orbite n’est pas périodique.
e = 1, l’orbite est parabolique.
e > 1, l’orbite est hyperbolique.

L’argument du périhélie :

Cette valeur est une valeur angulaire ω qui définit la longitude du périhélie, correspondant à l’angle qui permet de localiser ce dernier sur une orbite donnée (voir schéma ci-dessus)

Longitude du nœud ascendant :

Cette valeur angulaire Ω mesurée de 0 à 360° sur le plan de l'écliptique, dans le sens direct, depuis le point vernal jusqu'au nœud ascendant, donne l'orientation de la ligne des nœuds.

Inclinaison :

Angle compris entre la direction du nœud ascendant et la direction du périhélie, mesuré de 0 à 360° dans la direction du mouvement de l'objet, il nous informe sur l'orientation de l'orbite dans son plan.