Longueur focale

La longueur focale exprimée en millimètres (mm) représente la distance entre l’objectif et le foyer de l’instrument. Si elle est inconnue, il suffit de multiplier le diamètre de l’objectif par le rapport focal (f/x) généralement indiqué par le fabricant. Ainsi, pour un télescope de diamètre 200 mm f/10, la longueur focale est de 2.000 mm. Plus la longueur focale d’un télescope est longue, plus il permet des grossissements élevés, au détriment d'une diminution du champ visuel et de la luminosité. Les longues focales sont principalement utilisées pour étudier les surfaces planétaires et les petits objets, alors que pour observer ou photographier les grands objets du ciel profond, on choisira de plus courtes focales. Lors de l’acquisition d’un instrument il conviendra donc de bien choisir cette valeur en fonction des cibles visées.

Ce premier  exemple représente M42, nébuleuse de grande taille, telle qu’elle peut être observée avec un oculaire de 26mm dans trois de mes instruments de rapport F/D différents:
1) Schmidt-Cassegrain: 200 mm f/10
2) Maksutov: 90 mm f/13.8
3) Lunette ED80: 80 mm f/5

M51, galaxie de taille moyenne telle qu’elle peut être observée avec le même oculaire de 26mm et les trois mêmes instruments:
4) Schmidt-Cassegrain : 200 mm f/10
5) Maksutov: 90 mm  f/13.8
6) Lunette ED80: 80 mm f/5

Un réducteur de focale permet d’agrandir le champ d’un l’instrument (exemples ci-dessous), cependant il induit des défauts perceptibles sur les périphéries et caractérisés par des zones plus sombres que le centre. Ce défaut optique est appelé vignetage. Il convient d’en tenir compte et de le rectifier lors du traitement numérique des images par un procédé appelé Flat  ou également  PLU (Plage de Lumière Unique). 

La lentille de Barlow (ci-dessous) est un système optique divergeant qui augmente la focale de l’instrument utilisé et réduit le champ observé. Ce qui revient à accroitre le grossissement avec cependant l’inconvénient d’avoir une perte sensible de luminosité.  En vérité, toute surface optique ajoutée dans un faisceau lumineux diminue l’intensité du flux de la part réfléchie par la surface. Les traitements de surface (légère colorisation en bleu de la surface, ou pour une moindre qualité, en rouge) ont pour objet de minimiser cette réflexion.

Cette lentille est utilisée pour l’imagerie d’objets lumineux de faible taille, par exemple pour les planètes du système solaire ou pour des nébuleuses planétaires.